Entre blessures à répétition et polémiques liées à ses activités extrasportives – comme le poker -, Neymar s’éloigne inexorablement d’un retour en sélection. Et donc d’une participation à la Coupe du monde 2026.
Le Ballon d’Or 2025 a posé un contraste brutal. Tandis qu’Ousmane Dembélé savourait son triomphe, Neymar, 33 ans, soignait sa troisième blessure de l’année, trouvant un réconfort singulier dans un tournoi de poker en ligne. Sa deuxième place et son gain de 85 000€ ont fait plus de bruit que ses exploits sur les terrains. Ce tableau désolant est l’épicentre des inquiétudes autour du Brésilien, dont le retour à Santos en janvier devait marquer une renaissance. Après avoir fui les frustrations du PSG et d’Al Hilal, ce retour au bercail après 12 ans devait raviver sa passion. La réalité est tout autre : une déception amère pour tous ses admirateurs.
Malgré son statut de meilleur buteur de l’histoire de la Seleção (79 buts en 128 sél.), l’aura de Neymar s’est ternie. Les blessures l’ont écarté de 47% des matchs de Santos cette saison. Quand il joue, il est l’ombre du virtuose qui valait 222 millions d’euros en 2017. Ses neuf buts inscrits depuis qu’il est de retour dans son pays natal ? Cinq ont été inscrits contre des équipes de divisions inférieures. Alors que Santos frôle la relégation, le numéro 10, autrefois décisif, est classé seulement 50e en dribbles réussis. Le « Prince », ce surnom évocateur du « Roi » Pelé, semble avoir perdu sa couronne.
Le choix crucial de Carlo Ancelotti lié au physique de Neymar
Le cœur du débat national est désormais le suivant : Neymar sera-t-il de la partie pour la Coupe du monde 2026 ? Le temps presse et Carlo Ancelotti l’a une nouvelle fois écarté de sa liste pour la trêve d’octobre. A ce jour, son dernier match en sélection remonte à octobre 2023. Des légendes comme Tostão sont catégoriques : l’heure n’est plus à la faveur, mais à la preuve.
Les Brésiliens sont partagés, selon Datafolha : 48% le veulent à la Coupe du monde, 41% s’y opposent. Son comportement nerveux et ses altercations avec les fans n’aident en rien. Pourtant, un mince fil d’espoir s’accroche à l’exemple de Ronaldo « Il Fenomeno » en 2002, revenu au sommet malgré les blessures. Ronaldo lui-même soutient Neymar, le jugeant « crucial ».
Neymar doit désormais se battre contre le doute et le calendrier. Sans garantie pour novembre, il ne lui resterait que deux matchs amicaux en mars 2026 pour convaincre Ancelotti. La star de Santos n’a plus droit à l’erreur : il doit prouver qu’il n’est pas le prince qui a abandonné son trône, mais un guerrier capable de se relever.
