FC Nantes : La surprenante renaissance d’un indésirable devenu joker de Castro

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Par
Thibaut Andrieu
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Jounaliste sportif
Né en 1998, l’année du premier titre mondial des Bleus, j’ai grandi au rythme des grands rendez-vous du football français et européen. Breton de cœur, j’ai...
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Uros Radakovic
Uros Radakovic - IconSport

Annoncé comme une erreur de casting à son arrivée, Uros Radakovic a pourtant su renverser la tendance. Recruté libre cet été, le défenseur serbe était promis à un départ express après des débuts catastrophiques. Quelques mois plus tard, il s’est offert une rédemption aussi improbable que symbolique, jusqu’à dépanner… en attaque. Une trajectoire qui en dit long sur son mental et sur la gestion de Luis Castro.

Un recrutement qui tourne au fiasco

Arrivé en provenance de Sivasspor pour apporter de l’expérience à la défense nantaise, Uros Radakovic a rapidement déchanté. À peine un mois après sa signature, le staff du FC Nantes doutait déjà. Trop lent, hésitant, maladroit dans ses interventions… le défenseur serbe n’a pas du tout répondu aux attentes. Son penalty concédé face à Guingamp en préparation a fini de semer le doute dans l’esprit de Luis Castro et de ses adjoints.

Le club, conscient de s’être trompé, a même envisagé de s’en séparer avant la fin du mercato estival. Mais faute d’opportunités concrètes, Radakovic est resté. Relégué derrière le jeune Tylel Tati et l’expérimenté Awaziem, le trentenaire a assisté aux premiers matchs de Ligue 1 depuis les tribunes. « Uros est un joueur comme les autres. À un moment, certains sont simplement meilleurs », glissait sobrement Luis Castro cet été pour justifier ses choix.

De la tribune à la pointe de l’attaque

Il faudra attendre le match face à Rennes (2-2) pour revoir le Serbe fouler la pelouse. Entré à la 90e minute, il s’est illustré en étant à l’origine du but de l’égalisation dans le temps additionnel. De quoi raviver un mince espoir. Mais la vraie surprise est venue face à Lille, où Luis Castro l’a utilisé… en avant-centre ! En quête d’un impact aérien pour renverser le score, le coach nantais a tenté un pari osé. « On devait prendre des risques. Uros peut gagner 80 à 90 % de ses duels aériens, c’est sans doute le meilleur chez nous dans ce domaine », expliquait le Portugais après la rencontre.

Radakovic a enchaîné les duels, a pesé dans la surface et, malgré la défaite (0-2), a convaincu par son engagement. Une attitude qui n’est pas passée inaperçue dans le vestiaire. « On l’a vu presser, aller au contact… Il peut jouer partout avec sa mentalité incroyable », saluait Anthony Lopes dans un sourire.

L’exemple d’une revanche par le travail

Si son niveau pur reste sujet à débat, Uros Radakovic a conquis le vestiaire par sa mentalité exemplaire. Travailleur, discret, il s’est immédiatement mis au français pour accélérer son intégration. Ce comportement tranche avec celui de certaines recrues éphémères passées par la Jonelière. Devenu symbole de persévérance dans un effectif souvent critiqué pour son manque de caractère, le Serbe pourrait bien avoir trouvé, à 31 ans, un nouveau rôle : celui d’un joker prêt à tout pour aider son équipe. Et même si sa trajectoire n’était pas prévue, Luis Castro sait désormais qu’il peut compter sur lui, peu importe la position.

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Né en 1998, l’année du premier titre mondial des Bleus, j’ai grandi au rythme des grands rendez-vous du football français et européen. Breton de cœur, j’ai toujours eu une affection pour les clubs de ma région, du Moustoir au Roazhon Park, en passant par Francis-Le Blé. Aujourd’hui, ma passion est devenue mon métier : écrire, analyser et partager tout ce qui fait vibrer les fans de football. Entre Ligue 1, compétitions europ...