Candidat à la mairie de Bordeaux pour les élections municipales de mars 2026, Philippe Dessertine affirme vouloir faire des Girondins un pilier majeur de sa campagne électorale. Ce dernier explique même avoir déjà rencontré des investisseurs et a un projet en cas d’arrivée à la mairie.
Depuis l’arrivée de Gérard Lopez à la tête des Girondins de Bordeaux, le club au scapulaire n’a connu que des saisons de galères interminables. D’abord relégués en Ligue 2 dès la première saison, les Bordelais ont ensuite connu deux exercices consécutifs dans l’antichambre de l’élite avant de sombrer administrativement, de déposer le bilan et d’arrêter leur chute en National 2 (D4). La première saison dans le monde amateur fut forcément délicate et, bien qu’une série de victoires a fait croire aux supporters qu’ils avaient une chance de remonter directement en National 1, la dureté d’un tel championnat a fini par prendre le pas sur le gros retard pris par le club. Mais désormais épongé d’une grosse partie de ses dettes, le FCGB a pu réaliser un mercato estival ambitieux avec l’objectif assumé de terminer premier au bout de cette saison 2025-2026.
En attendant, pour Philippe Dessertine, candidat à la mairie de Bordeaux, le modèle promu par Gérard Lopez ne peut pas fonctionner sur la durée. Passionné du club au scapulaire, le professeur d’université a fait de celui-ci l’un des piliers fondamentaux de sa campagne électorale et affirme avoir déjà rencontré des investisseurs intéressés à l’idée de racheter les Girondins de Bordeaux. Dans une interview accordée à Web Girondins, il développe.
Le projet de Dessertine pour les Girondins de Bordeaux
« Mon père m’a transmis l’amour de Bordeaux dès mon enfance, alors que nous vivions en Normandie. Et aimer Bordeaux, c’était forcément aimer les Girondins. (…) Bordeaux est connu pour le vin et le foot en Europe. C’est un actif incorporel incroyable. La marque Girondins est extraordinaire. Les supporters sont la mémoire du club, c’est fondamental. La section féminine est aussi importante pour moi. J’ai échangé dans le cadre de mon travail avec beaucoup d‘investisseurs qui sont attirés par la ville de Bordeaux et les Girondins. J’ai rencontré des investisseurs importants. Mais aujourd’hui, les conditions ne sont pas réunies pour qu’ils s’engagent. Il faut une coordination entre la mairie et les acteurs économiques pour sécuriser un cadre sain. Dans le football, l’argent seul ne suffit pas. Il faut du sens, des valeurs et une vision partagée« , a d’abord expliqué Philippe Dessertine.
Au candidat à la mairie de Bordeaux de poursuivre. « Comment concrétiser ce projet si je suis élu ? Tout d’abord, il ne faut pas se tromper sur les investisseurs. La mairie devra sélectionner les bons investisseurs : ceux qui respectent la dimension éducative, sociale et territoriale du club. Je connais bien ces problématiques. En m’inspirant de ce qui a été fait à Lyon, Barcelone, Strasbourg ou au Paris FC comme d’en d’autres clubs, je suis convaincu qu’on peut construire un modèle unique à Bordeaux. (…) Mais il faut être lucide : le modèle économique de Gérard Lopez ne fonctionne plus. Nous sommes déjà dans ‘l’après’. Il faudra un projet ambitieux, fondé sur des ressorts économiques différents, capable de fédérer autour d’une vision collective« , conclut-il à ce sujet.
