Le début de saison du Stade Rennais devait lancer un nouveau cycle, mais le souffle est déjà retombé. Après un nouveau nul inquiétant à domicile face à Auxerre (2-2), Habib Beye voit la pression monter d’un cran. Entre résultats décevants, tensions internes évoquées et direction agacée, l’avenir du coach breton semble s’assombrir semaine après semaine. Le retour de la contestation en tribunes n’a fait qu’accélérer les discussions en coulisses, où l’idée d’un changement commence à prendre de l’ampleur.
Un démarrage trompeur avant la chute
Tout avait pourtant démarré sous de bons augures. La victoire inaugurale face à l’Olympique de Marseille avait installé un climat de confiance, rapidement renforcé par un succès face à Lyon lors de la quatrième journée, malgré des polémiques autour de l’arbitrage. Mais derrière cette façade prometteuse, les fissures se sont rapidement multipliées.
Depuis, les Rouge et Noir enchaînent les déconvenues avec une série de quatre matches nuls consécutifs. Ce qui inquiète le plus, ce n’est pas seulement l’absence de victoire, mais les adversaires concernés : des équipes réputées abordables, dont un RC Lens réduit à dix pendant plus de 90 minutes. Le club pointe aujourd’hui à une neuvième place peu flatteuse, surtout au vu d’un calendrier censé permettre un meilleur départ.
L’AJA ravive les doutes et tend le vestiaire
Le dernier match à domicile contre Auxerre a agi comme un révélateur. Menant au score mais rejoint à la 72e minute, le Stade Rennais a laissé filer deux points face à un adversaire du bas de tableau. Dans les tribunes, les sifflets sont vite montés, symbole d’un climat qui bascule. Les critiques visent autant le contenu que les choix tactiques de l’entraîneur, notamment après la sortie incomprise de Ludovic Blas remplacé par Mousa Al-Tamari à la 77e minute de jeu.
Ces dernières semaines, des rumeurs ont fait état d’incompréhensions dans le vestiaire, certains joueurs peinant à adhérer à ses décisions. Habib Beye avait tenté de calmer le jeu en affirmant que toutes ces rumeurs étaient infondées, mais son équipe n’a pas su envoyer le signal attendu.
Une direction de moins en moins patiente
Ce week-end, un observateur de poids était présent au Roazhon Park : Guillaume Cerutti, nouveau président du conseil d’administration. Selon plusieurs sources proches du club, la prestation face à Auxerre n’a pas rassuré les décideurs. L’agacement serait même palpable en interne. Ce nul, le quatrième sur les quatre derniers matchs (4 points pris sur 12), a entraîné une série de discussions en coulisses. L’idée d’un changement d’entraîneur n’est plus un sujet tabou selon les informations de FootMercato. Le board s’interroge sur l’opportunité d’agir dès cet hiver pour éviter que la saison ne s’enlise davantage.
Un avenir incertain à court terme
La bronca du public, les résultats qui stagnent, les tensions évoquées en interne et une direction qui observe de près : tous les voyants virent à l’orange foncé pour Habib Beye. Le technicien sénégalais, qui fêtait ses 48 ans ce dimanche, ne bénéficie plus du capital confiance accordé en début de saison et pourrait bien disputer son dernier match sur le banc rennais face à l’OGC Nice le week-end prochain…