Depuis l’arrivée du consortium BlueCo, le lien entre Strasbourg et Chelsea attise autant l’intérêt que la méfiance. Tandis que certains voient une opportunité sportive, une partie des supporters redoute désormais un scénario répété : former des talents pour mieux les voir partir en Premier League. Le nom qui cristallise toutes les tensions en ce moment s’appelle Joaquin Panichelli. Et ses performances ne font que nourrir les spéculations.
Un climat déjà tendu autour des partenariats BlueCo
Entre la vente d’Emanuel Emegha et les prêts successifs venus de Londres, l’ambiance s’est nettement refroidie en tribunes. Une frange des ultras n’a pas digéré la transformation du Racing en « club satellite » et le fait savoir à chaque match. La perspective de voir les meilleurs éléments filer à Chelsea finit d’alimenter cette défiance grandissante. La dynamique sportive, elle, reste solide. Les arrivées temporaires de Kendry Paez, Mamadou Sarr ou Mike Penders ont permis à Strasbourg de lancer correctement sa saison. Mais un nom s’impose désormais bien au-dessus de tous les autres dans les débats : Joaquin Panichelli.
Panichelli, la sensation qui change tout
Arrivé cet été contre un chèque avoisinant les 20 millions d’euros, l’attaquant argentin n’a pas tardé à s’imposer. Cinq buts en six titularisations en Ligue 1, des entrées en jeu décisives… et un impact suffisamment fort pour reléguer parfois Emegha sur le banc. Cette montée en puissance soulève rapidement une question que le Racing ne peut esquiver : Panichelli pourrait-il suivre le même chemin que son prédécesseur, direction Stamford Bridge ? Quand un joueur explose dans le contexte BlueCo, le doute n’a même plus besoin d’être exprimé.
Chelsea observe… et réfléchit déjà
Chez les Blues, la hiérarchie au poste d’avant-centre reste loin d’être figée. Joao Pedro fait figure de valeur sûre, mais Liam Delap revient de blessure et devra confirmer. Marc Guiu, débarqué du Barça pour un montant dérisoire, est encore en phase d’adaptation. Dans ce contexte, un profil émergent en interne pourrait bouleverser les plans. Panichelli coche certaines cases : gabarit imposant (1m90), capacité de percussion, efficacité immédiate. En coulisses, personne n’exclut que sa trajectoire soit analysée de près, à condition qu’il enchaîne sur la durée.
Un avenir déjà scruté… mais pas imminent
Même si l’idée d’un transfert agite les observateurs, un départ rapide semble improbable. À 23 ans et avec moins de 800 minutes disputées au plus haut niveau, Panichelli a tout intérêt à s’installer durablement avant d’envisager l’étape supérieure. Deux saisons pleines en Alsace pourraient constituer un passage logique. Mais dans un club désormais lié à Chelsea, chaque performance majeure résonne au-delà de la Meinau. Et si le Racing brille en championnat ou en Conference League, son numéro neuf pourrait devenir le prochain dossier chaud entre les deux institutions.
