OL : À un mois de son retour, Fonseca explose sur la sévérité de sa suspension

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Par
Thibaut Andrieu
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Jounaliste sportif
Né en 1998, l’année du premier titre mondial des Bleus, j’ai grandi au rythme des grands rendez-vous du football français et européen. Breton de cœur, j’ai...
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Paulo Fonseca
Paulo Fonseca - IconSport

Privé de banc depuis mars, Paulo Fonseca ne décolère pas. À l’approche de son retour officiel, le coach lyonnais revient sur sa lourde sanction et dénonce une décision “politique” dont il estime avoir fait les frais. Alors qu’il a récemment récupéré l’accès aux vestiaires, il continue de juger sa punition disproportionnée et injustifiée.

Un retour progressif après une suspension historique

Le 2 mars 2025, le technicien portugais avait complètement perdu ses nerfs lors d’OL-Brest. Exaspéré par l’arbitrage de M. Millot, il avait foncé sur lui pour un face-à-face tendu. Un geste qui lui a valu une sanction rarissime : interdiction totale de banc, de vestiaires, de tunnel, de terrain et des zones officielles jusqu’au 30 novembre 2025. Aucun entraîneur de Ligue 1 n’avait écopé d’une punition aussi longue ces dernières années. Depuis peu, Fonseca a toutefois retrouvé un droit d’accès partiel. S’il ne peut toujours pas diriger depuis la touche, il peut de nouveau entrer dans le vestiaire avant les matches, à la pause et après le coup de sifflet final. Un premier pas qu’il vit comme un soulagement.

« Surtout une grande satisfaction d’être à nouveau avec l’équipe dans les moments importants. Ce furent évidemment des moments très difficiles, je pense que c’était une sanction excessive et injuste (…) Ne pas avoir de contact avec l’équipe dans les vestiaires, surtout, a été extrêmement difficile », a-t-il confié au média portugais Record.

Fonseca accuse une sanction “exemplaire” voulue par les instances

S’il reconnaît avoir dépassé les limites, Fonseca estime qu’il a servi de symbole dans un climat déjà tendu. Selon lui, son cas aurait été instrumentalisé par les dirigeants du football français au moment où d’autres affaires venaient secouer le milieu.

« Je pense qu’il faut replacer les choses dans leur contexte. (…) Je pense qu’ils ont voulu faire de mon cas un exemple pour le football français à ce moment-là. Je pense que je dois payer pour ce que j’ai fait, pas pour servir d’exemple. (…) Ce n’était pas seulement une décision sportive, mais aussi une décision politique, puisque des politiciens ont également été impliqués. La ministre des Sports a été l’une des personnes impliquées et il y a eu une très forte pression politique pour que cela serve d’exemple », déplore-t-il. Dans ses propos, le coach cible donc un emballement institutionnel plus large qu’un simple écart de comportement sur un terrain de Ligue 1.

“Pas une agression” : l’entraîneur minimise son geste

Paulo Fonseca se défend de tout acte violent ou intention physique. Pour lui, la scène a été amplifiée à outrance.

« En fait, ce qui s’est passé, c’est que j’ai crié au visage d’un arbitre, il n’y a pas eu d’agression ni de tentative d’agression. Ce genre de choses arrive tout le temps dans le football », explique-t-il. Il assure même avoir été persuadé de n’écoper que de quelques matches de suspension, loin d’une interdiction de plusieurs mois. L’entraîneur portugais rappelle également avoir constaté d’autres cas similaires, notamment à l’étranger, sans qu’ils débouchent sur une sanction comparable. Il cite l’exemple d’un joueur au Portugal, ou encore les déclarations de Jürgen Klopp qui aurait reconnu qu’un tel comportement ne lui aurait pas valu une exclusion de cette ampleur.

Dans un mois et demi, Fonseca pourra de nouveau fouler la zone technique avec l’OL. Mais ce retour annoncé ne change rien à sa conviction : il a été puni au-delà de sa faute, dans un contexte qui le dépasse.

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Né en 1998, l’année du premier titre mondial des Bleus, j’ai grandi au rythme des grands rendez-vous du football français et européen. Breton de cœur, j’ai toujours eu une affection pour les clubs de ma région, du Moustoir au Roazhon Park, en passant par Francis-Le Blé. Aujourd’hui, ma passion est devenue mon métier : écrire, analyser et partager tout ce qui fait vibrer les fans de football. Entre Ligue 1, compétitions europ...