Adrien Rabiot sort du silence et règle ses comptes avec ceux qui ont orchestré son départ brutal de l’OM. L’international français affirme que toute la vérité n’a pas été dite, et que son image a été abîmée à tort.
Un départ inattendu qui laisse des traces
L’Olympique de Marseille vit aujourd’hui un début de saison bien plus serein qu’en août, mais l’affaire Adrien Rabiot continue de planer en coulisses. Arrivé libre en provenance de la Juventus Turin à l’été 2024, le milieu tricolore avait réalisé une saison XXL sous les ordres de Roberto De Zerbi : 10 buts, 6 passes décisives et un rôle central dans le retour du club en Ligue des Champions. Mais tout a basculé après la défaite à Rennes lors de la première journée. Une altercation dans les vestiaires avec Jonathan Rowe a suffi à précipiter un tournant inattendu. Officiellement écarté pour une raison disciplinaire, Rabiot a finalement été vendu à l’AC Milan pour seulement 7 M€, une somme dérisoire au vu de son statut.
Rabiot règle ses comptes
Jusqu’ici resté discret, le joueur formé au PSG a profité de son passage dans l’émission Téléfoot pour remettre les pendules à l’heure. Sans citer de noms, il dénonce une décision imposée et mal expliquée, aussi bien en interne qu’auprès du grand public :
« Je suis triste bien sûr parce que ça n’aurait pas dû se finir comme ça, c’est l’incompréhension qui règne parce que la décision, elle est incompréhensible au niveau de tout le monde, sur tous les gens avec qui j’ai parlé, personne n’a compris, j’ai moi-même pas compris. »
L’ancien Marseillais assure qu’il n’a jamais été un élément perturbateur et rejette totalement l’image d’un joueur violent qui lui colle désormais à la peau.
« Moi ce qui m’a dérangé, c’est qu’on ne dise pas la vérité à mon sujet, je n’ai jamais été quelqu’un de violent, tout le monde pourra en témoigner, je n’ai simplement pas envie qu’on donne une mauvaise image de moi. »
Une manière claire d’indiquer que certains éléments auraient été amplifiés, voire déformés, au moment de son départ.
L’OM tourne la page… lui, beaucoup moins
Pendant que l’OM repart de l’avant et occupe les premières places de Ligue 1, Rabiot, lui, n’a pas digéré. Il ne cache pas qu’il se voyait s’inscrire dans la durée au Vélodrome, avec une équipe compétitive et un entraîneur qui comptait sur lui. La direction, elle, a tranché en pleine tempête, préférant solder rapidement le dossier. Aujourd’hui à Milan, le Français goûte à une seconde expérience en Serie A, mais cette parenthèse marseillaise avortée en laisse une amertume tenace. Certains au club estiment encore que son départ a privé l’effectif d’un atout majeur, au moment où l’OM semblait enfin stabiliser son milieu de terrain.
Une image à reconstruire
Au-delà de l’aspect sportif, ce dossier soulève une autre problématique : la réputation. Rabiot veut éviter que cette histoire ne ternisse la suite de sa carrière, notamment en équipe de France. À 30 ans, il sait que chaque épisode compte dans la perception du grand public comme des clubs. Entre vérité déformée, gestion précipitée et frustration personnelle, son passage à Marseille aura laissé une trace bien différente de ce qu’il imaginait. Et visiblement, l’histoire n’est pas totalement refermée.
