Le Stade Rennais traverse une période compliquée et la tension monte entre joueurs et supporters. Après une nouvelle défaite à domicile contre Nice (1-2), le capitaine Valentin Rongier a pris ses responsabilités. Devant les ultras du Roazhon Celtic Kop, le milieu de terrain a tenu un discours fort, empreint de sincérité et de solidarité, pour défendre son groupe et apaiser la colère des ultras.
Un climat de frustration grandissant à Rennes
Rien ne va plus au Stade Rennais. Avec cinq matchs sans victoire au compteur (quatre nuls et une défaite), les Rouge et Noir glissent dangereusement au classement et voient s’installer un climat de tension palpable. Le Roazhon Celtic Kop, fidèle soutien du club, a exprimé sa colère à l’issue du revers concédé face à l’OGC Nice (1-2), dimanche soir au Roazhon Park. Plus de trente minutes après le coup de sifflet final, les ultras bretons sont restés en tribune Mordelles, attendant une explication de leurs joueurs. Un geste fort, révélateur du malaise ambiant autour d’un collectif qui peine à retrouver son efficacité et son identité de jeu.
Rongier monte au front pour défendre son vestiaire
Capitaine exemplaire, Valentin Rongier n’a pas fui ses responsabilités. Accompagné de plusieurs coéquipiers, il s’est avancé vers les supporters pour échanger directement avec eux. Le milieu de terrain a tenu à défendre l’état d’esprit du groupe, tout en reconnaissant les difficultés du moment.
« On sait très bien votre frustration, et on la partage. Croyez-nous, nous aussi, ça nous fait chier de finir les matches et ne pas gagner. On est conscient de ça, tous les jours on s’entraîne très dur, et je peux t’assurer qu’il n’y a aucun tricheur dans le groupe », a-t-il déclaré devant le RCK, dans un échange tendu mais respectueux.
Une sortie verbale rare mais nécessaire, tant les critiques se sont intensifiées ces dernières semaines autour d’un Rennes jugé trop irrégulier et sans réaction. Rongier a tenu à rétablir une vérité : « S’il y avait une équipe qui était malade, en deuxième période, on n’aurait pas eu cette réaction. C’est insuffisant, et on le sait, parce qu’on est le Stade Rennais. »
Le symbole d’un vestiaire encore soudé
Si les résultats inquiètent, ce discours marque la volonté du capitaine de resserrer les rangs et de rappeler les valeurs du club. L’ancien Marseillais a pris le rôle de porte-parole d’un groupe encore combatif malgré les doutes. Le message est clair : l’heure n’est pas à la résignation, mais à la réaction. Rennes devra vite se remobiliser pour éviter que la crise ne s’installe durablement. Le prochain match, face à Toulouse ce mercredi, s’annonce déjà crucial.

